Catherine Delacour & Jean-Pierre Drège
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La mission : les clefs d’un succés Les Français bons derniers

La mission de Paul Pelliot au Turkestan chinois et en Chine (1906-1909) : les clefs d’un succès

Paris, le triomphe

Pelliot est rentré le dernier, ou du moins, il est rentré en France après d’Ollone, et surtout après que Sven Hedin et Aurel Stein ont été reçus chaleureusement par les orientalistes. Hedin est à Paris au début de l’année 1909, puis c’est le tour de Stein, fêté le 18 mai par le Comité de l’Asie française. Stein rend alors hommage à Foucher, Finot et Chavannes, comme à Senart, et déclare sans ambages combien il aurait aimé rencontrer Pelliot au Turkestan chinois, semblant oublier la façon dont il s’était efforcé de l’éviter, et précisant même que durant tout son voyage, jusqu’à la veille du retour, il avait gardé pour cette éventuelle rencontre une bouteille de vieux vin qu’il comptait boire avec Pelliot et ses compagnons176176Bulletin du Comité de l’Asie française, mai 1909, p. 196..
Pelliot est attendu à la gare par Senart et Cordier. Le retour s’organise et, le 10 décembre, Pelliot et ses compagnons de route sont célébrés lors d’une réception dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, devant 4 000 invités, en présence du président du Comité de l’Asie française, Émile Senart, et du président de la Société de géographie, Roland Bonaparte, des représentants des institutions et sociétés savantes qui avaient participé au financement de l’expédition ainsi que des ministères concernés. Pelliot relate les principales étapes de la mission, mais il est encore trop tôt pour présenter des résultats précis177177Les discours, dont celui de Pelliot, ont été publiés dans L’Asie française 106, 1910, p. 11-24, et sous forme de tiré à part sous le titre Trois ans dans la Haute Asie, Paris, Comité de l’Asie française, 1910, repris dans BEFEO 10/1, 1910, p. 272-281.. Les félicitations pleuvent, la presse est enthousiaste. Dès le 25 novembre 1909, le quotidien Le Journal publie un article de Fernand Hauser (1869-1941) intitulé « Un Français au Turkestan. L’explorateur Pelliot a rapporté d’Asie plus de trente mille volumes très rares ». On y lit :

« C’est un tout jeune homme, trente et un ans à peine… il parle de ses deux années et demie de recherches et de travaux avec une simplicité charmante et une touchante modestie.
C’est un Français… Il ne faut donc point s’étonner si la mission qu’il accomplit s’organisa sans bluff, et si, à son retour, ne s’organisa pas une bruyante manifestation à la gare… M. Pelliot parle doucement, simplement, et il oublie de nous dire qu’il rapporte de son exploration 30 000 volumes… »

À l’approche de la réception de la Sorbonne ou juste après, L’Écho de Paris, L’Éclair, Le Journal des Débats, La Dépêche coloniale, Le Monde illustré, La Nature prennent le relais. Le mercredi 15 décembre, dans un article de L’Écho de Paris intitulé « La Mission Pelliot. M. Pelliot nous raconte son expédition », c’est Pelliot lui-même qui s’exprime, non sans modestie :

« Monsieur le Directeur,
Vous m’avez prié de faire connaître aux lecteurs de l’Écho de Paris les grandes étapes et les principaux résultats de la mission scientifique que je viens de diriger en Asie centrale. La demande est flatteuse ; puissiez-vous, à me lire, ne pas le regretter ! Les érudits, qui écrivent pour une poignée de confrères, ne savent guère parler au grand public. Que penser, d’ailleurs, d’un explorateur qui n’a même pas un incident dramatique à narrer ? »178178Plusieurs de ces articles de presse sont conservés dans les Papiers Pelliot, musée Guimet, D 8.

Le succès vaut bientôt à Pelliot d’être élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur, mais surtout il permet à ses maîtres, Chavannes et Lévi, d’envisager son élection au Collège de France. Ce sera là une bataille où les concurrents comme Edgar Blochet179179Edgar Blochet (1870-1937), iranisant, alors assistant au Département oriental de la Bibliothèque Nationale et candidat au Collège de France contre Pelliot. et les ennemis, emmenés notamment par Fernand Farjenel180180Fernand Farjenel (mort en 1918), auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la Chine, était attaché au ministère des Finances., s’emploieront à dénigrer et même diffamer Pelliot avec les procédés les plus misérables. Pelliot garda son sang-froid, mais dut se justifier publiquement dans la presse, jusqu’au jour du 3 juillet 1911 où il administra une gifle à Farjenel pour la défense de Chavannes181181Cette affaire est bien connue, notamment par le recueil d’articles réunis dans Autour d’une chaire du Collège de France, les documents de la mission Pelliot, Paris, M. Rivière, 1911 ; voir aussi Nathalie Monnet, « Paul Pelliot et la Bibliothèque nationale », in Paul Pelliot, de l’histoire à la légende, Jean-Pierre Drège et Michel Zink éd., Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2013, p. 188-194, ainsi que Philippe Flandrin, Les sept vies du mandarin français : Paul Pelliot ou la passion de l’Orient, Monaco, Éditions du Rocher, 2008, p. 179-201..
Accablé de demandes de toutes parts, Pelliot doit faire face à de multiples projets. Il renonce donc à repartir pour Hanoï, au grand dam de Maître, directeur de l’EFEO, qui dans une lettre du 27 janvier 1910 s’attend à ce que Pelliot revienne rapidement pour prendre à son tour la direction de l’École182182Papiers Pelliot, musée Guimet, C 38 bis.. Un peu plus tard, le 5 avril 1910, Maître semble se résigner, mais il regrette que Pelliot reste en France pour dépouiller les documents de sa mission et évoque une lettre de Finot qui « me laisse entendre, en termes mystérieux, que vous pourriez bien ne plus retourner en Indochine du tout… Ce serait pour l’École un désastre. »
Notre sinologue restera donc à Paris. Il a en effet à inventorier, à exploiter et à faire connaître à la communauté savante les premiers résultats de ses travaux. Curieux de savoir ce que Stein avait ramené de Dunhuang, Pelliot accepte de rédiger le catalogue des manuscrits chinois déposés à Londres, au British Museum. Il ne mènera jamais ce travail à bien, probablement parce qu’il était plus intéressé par la consultation des manuscrits qu’il jugeait captivants que par le travail fastidieux qu’il s’imposait déjà sur la collection de Paris183183Sur cet échec et ce qu’on a appelé à Londres « l’affaire Pelliot », voir Frances Wood, « Pelliot and Stein », in Paul Pelliot, de l’histoire à la légende, Jean-Pierre Drège et Michel Zink éd., Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2013, p. 130-134, et « A Tentative Listing of the Stein Manuscripts in Paris 1911-19 », ainsi que Ursula Sims-Williams, « Aurel Stein’s Correspondence with Paul Pelliot and Lionel Barnett », in H. Wang, Sir Aurel Stein, Colleagues and Collections, Londres, British Museum, 2012, Helen Wang éd., p. 2-3.. Il ne parviendra pas plus à remplir le contrat qu’il a signé le 16 novembre 1910 avec les éditions Hachette pour l’écriture d’un volume sur l’histoire générale de l’art en Chine (100 pages de texte et 5 pages d’index et table). Le manuscrit était à remettre 1er janvier 1912 et devait être publié en France, en Allemagne, en Amérique et en Angleterre. Il ne verra jamais le jour184184Papiers Pelliot, musée Guimet C 39..
Dans un premier temps, Pelliot semble vouloir garder pour lui l’exploitation des manuscrits chinois, laissant à ses collègues les documents dans d’autres langues de l’Asie centrale. C’est ainsi que Robert Gauthiot (1876-1916) s’attaquait aussitôt aux manuscrits sogdiens, que Sylvain Lévi et Antoine Meillet (1866-1936) étudiaient les manuscrits tokhariens et que Clément Huart (1854-1926) traduisait un manuscrit en turc ouïgour, tandis que Jacques Bacot (1877-1965) essayait de dresser un inventaire des nombreux manuscrits en tibétain. Mais Pelliot lui-même a peu publié à partir des manuscrits qu’il avait rapportés. Si le premier volume des photographies des grottes de Dunhuang prises par Nouette voit le jour en 1914, il n’est pas accompagné des notes que Pelliot avait prises. En 1913 Pelliot traduit un texte bouddhique en iranien oriental (la langue qu’on appellera ensuite khotanais)185185P. Pelliot, « Un fragment du Suvarṇaprabhāsasūtra en iranien oriental », Mémoires de la Société de Linguistique de Paris 18, 1913, p. 89-125., alors qu’il vient de donner sa leçon inaugurale au Collège de France sur « les influences iraniennes en Asie centrale et en Extrême-Orient »186186Parue dans Revue d’Histoire et de Littérature religieuse, n. s., 3, 1912, p. 97-119.. En 1914, c’est à une reprise de la traduction par Huart du manuscrit ouïgour du Conte bouddhique des deux frères qu’il s’attaque187187P. Pelliot, « La version ouïgoure de l’histoire des princes Kalyâṇamkara et Pâpaṃkara », T’oung Pao, n. s., 15/2, 1914, p. 225-272.. Il faut attendre 1916, alors que Pelliot est envoyé à Pékin comme attaché militaire adjoint, pour voir paraître un premier article traitant d’un manuscrit chinois – encore est-il rédigé « loin de toute bibliothèque, sur des notes anciennes et quelques livres essentiels »188188P. Pelliot, « Le Chou king en caractères anciens et le Chang chou che wen », in Mémoires concernant l’Asie orientale (Inde, Asie centrale, Extrême-Orient) publiés par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 2, Paris, Leroux, 1916, p. 123-177..
Pelliot ne reviendra guère aux études de Dunhuang, qu’il a pourtant largement contribué à fonder. Ce n’est pas lui qui exploitera le fonds Pelliot chinois de la Bibliothèque nationale, ni les œuvres déposées au Louvre puis au musée Guimet, mais un essaim de chercheurs, d’abord chinois et japonais, puis français, sous l’impulsion de Paul Demiéville, puis de Michel Soymié d’une part, de Louis Hambis et Nicole Vandier-Nicolas d’autre part. Cette phase prend place après la disparition de Pelliot en 1945.
Ainsi, non seulement Pelliot avait constitué une collection qui égalait, voire dépassait par la diversité et la valeur de son contenu celle, supérieure en nombre, réunie en deux missions par Aurel Stein, mais il fondait les études de Dunhuang, ce que l’on a appelé la « dunhuangologie » (en chinois Dunhuangxue). En effet, lors de son passage à Nankin et à Pékin en 1909, il avait attiré l’attention des érudits qu’il avait rencontrés sur l’importance des manuscrits découverts dans les grottes de Mogao, et en même temps sur le fait que cette « bibliothèque » subissait une hémorragie constante, due à l’incurie d’autorités locales et provinciales qui n’avaient pas pris conscience de la valeur de manuscrits qui allaient complètement transformer l’histoire de la Chine médiévale. Pas plus Ye Changchi, commissaire à l’éducation pour la province du Gansu, que Wang Zonghan, sous-préfet de Dunhuang, qui avaient eu entre les mains des manuscrits et des peintures de Dunhuang sorties de la grotte aux manuscrits, ne s’étaient rendu compte de l’importance de la découverte. C’est en examinant une sélection de manuscrits et d’estampages que Duanfang d’abord, puis Luo Zhenyu et d’autres savants réagirent. Le premier proposa d’acheter tout ce que Pelliot avait trouvé, évidemment en vain. Le second forma, avec quelques collègues, une association pour se procurer des photographies. Luo Zhenyu, qui avait de nombreux liens avec les savants japonais, prévint ceux-ci de la nouvelle, lançant ainsi au Japon une recherche qui depuis n’a pas cessé. En même temps, les autorités impériales étaient mises au courant et donnaient l’ordre de transférer à Pékin ce qui restait à Dunhuang, du moins ce que le gardien des grottes n’avait pas mis de côté pour des ventes futures. Cette décision ne manqua pas de renforcer encore la gloire de Pelliot, qui reçut de Georges Louis (1847-1917), directeur des affaires politiques du ministère français des Affaires étrangères, une lettre datée du 9 septembre 1910 où celui-ci écrivait :

« Monsieur,
Le ministre de France en Chine m’adresse la lettre ci-jointe en me priant de vous la communiquer. Elle témoigne de l’intérêt jaloux que les lettrés chinois ont apporté aux découvertes de manuscrits que vous avez faites dans les grottes de Touen-houang et l’ordre que le gouvernement impérial a donné d’en glaner les restes après votre passage rehausse encore le mérite qui vous en revient... »189189Papiers Pelliot, musée Guimet, C 3.

176Bulletin du Comité de l’Asie française, mai 1909, p. 196.176Bulletin du Comité de l’Asie française, mai 1909, p. 196.
177Les discours, dont celui de Pelliot, ont été publiés dans L’Asie française 106, 1910, p. 11-24, et sous forme de tiré à part sous le titre Trois ans dans la Haute Asie, Paris, Comité de l’Asie française, 1910, repris dans BEFEO 10/1, 1910, p. 272-281.177Les discours, dont celui de Pelliot, ont été publiés dans L’Asie française 106, 1910, p. 11-24, et sous forme de tiré à part sous le titre Trois ans dans la Haute Asie, Paris, Comité de l’Asie française, 1910, repris dans BEFEO 10/1, 1910, p. 272-281.
178Plusieurs de ces articles de presse sont conservés dans les Papiers Pelliot, musée Guimet, D 8.178Plusieurs de ces articles de presse sont conservés dans les Papiers Pelliot, musée Guimet, D 8.
179Edgar Blochet (1870-1937), iranisant, alors assistant au Département oriental de la Bibliothèque Nationale et candidat au Collège de France contre Pelliot.179Edgar Blochet (1870-1937), iranisant, alors assistant au Département oriental de la Bibliothèque Nationale et candidat au Collège de France contre Pelliot.
180Fernand Farjenel (mort en 1918), auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la Chine, était attaché au ministère des Finances.180Fernand Farjenel (mort en 1918), auteur de plusieurs ouvrages et articles sur la Chine, était attaché au ministère des Finances.
181Cette affaire est bien connue, notamment par le recueil d’articles réunis dans Autour d’une chaire du Collège de France, les documents de la mission Pelliot, Paris, M. Rivière, 1911 ; voir aussi Nathalie Monnet, « Paul Pelliot et la Bibliothèque nationale », in Paul Pelliot, de l’histoire à la légende, Jean-Pierre Drège et Michel Zink éd., Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2013, p. 188-194, ainsi que Philippe Flandrin, Les sept vies du mandarin français : Paul Pelliot ou la passion de l’Orient, Monaco, Éditions du Rocher, 2008, p. 179-201.181Cette affaire est bien connue, notamment par le recueil d’articles réunis dans Autour d’une chaire du Collège de France, les documents de la mission Pelliot, Paris, M. Rivière, 1911 ; voir aussi Nathalie Monnet, « Paul Pelliot et la Bibliothèque nationale », in Paul Pelliot, de l’histoire à la légende, Jean-Pierre Drège et Michel Zink éd., Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2013, p. 188-194, ainsi que Philippe Flandrin, Les sept vies du mandarin français : Paul Pelliot ou la passion de l’Orient, Monaco, Éditions du Rocher, 2008, p. 179-201.
182Papiers Pelliot, musée Guimet, C 38 bis.182Papiers Pelliot, musée Guimet, C 38 bis.
183Sur cet échec et ce qu’on a appelé à Londres « l’affaire Pelliot », voir Frances Wood, « Pelliot and Stein », in Paul Pelliot, de l’histoire à la légende, Jean-Pierre Drège et Michel Zink éd., Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2013, p. 130-134, et « A Tentative Listing of the Stein Manuscripts in Paris 1911-19 », ainsi que Ursula Sims-Williams, « Aurel Stein’s Correspondence with Paul Pelliot and Lionel Barnett », in H. Wang, Sir Aurel Stein, Colleagues and Collections, Londres, British Museum, 2012, Helen Wang éd., p. 2-3.183Sur cet échec et ce qu’on a appelé à Londres « l’affaire Pelliot », voir Frances Wood, « Pelliot and Stein », in Paul Pelliot, de l’histoire à la légende, Jean-Pierre Drège et Michel Zink éd., Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2013, p. 130-134, et « A Tentative Listing of the Stein Manuscripts in Paris 1911-19 », ainsi que Ursula Sims-Williams, « Aurel Stein’s Correspondence with Paul Pelliot and Lionel Barnett », in H. Wang, Sir Aurel Stein, Colleagues and Collections, Londres, British Museum, 2012, Helen Wang éd., p. 2-3.
184Papiers Pelliot, musée Guimet C 39.184Papiers Pelliot, musée Guimet C 39.
185P. Pelliot, « Un fragment du Suvarṇaprabhāsasūtra en iranien oriental », Mémoires de la Société de Linguistique de Paris 18, 1913, p. 89-125.185P. Pelliot, « Un fragment du Suvarṇaprabhāsasūtra en iranien oriental », Mémoires de la Société de Linguistique de Paris 18, 1913, p. 89-125.
186Parue dans Revue d’Histoire et de Littérature religieuse, n. s., 3, 1912, p. 97-119.186Parue dans Revue d’Histoire et de Littérature religieuse, n. s., 3, 1912, p. 97-119.
187P. Pelliot, « La version ouïgoure de l’histoire des princes Kalyâṇamkara et Pâpaṃkara », T’oung Pao, n. s., 15/2, 1914, p. 225-272.187P. Pelliot, « La version ouïgoure de l’histoire des princes Kalyâṇamkara et Pâpaṃkara », T’oung Pao, n. s., 15/2, 1914, p. 225-272.
188P. Pelliot, « Le Chou king en caractères anciens et le Chang chou che wen », in Mémoires concernant l’Asie orientale (Inde, Asie centrale, Extrême-Orient) publiés par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 2, Paris, Leroux, 1916, p. 123-177.188P. Pelliot, « Le Chou king en caractères anciens et le Chang chou che wen », in Mémoires concernant l’Asie orientale (Inde, Asie centrale, Extrême-Orient) publiés par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 2, Paris, Leroux, 1916, p. 123-177.
189Papiers Pelliot, musée Guimet, C 3.189Papiers Pelliot, musée Guimet, C 3.