P’ing-liang, pierre sculptée au temple de Si-wang-mou

Charles Nouette

Le 11 août 1908, ils arrivent à Pingliang (AP8400). Le 12 août, Pelliot se rend au Kongtong shan, 崆峒山Il, à 30 lis (15 km) vers l’ouest, site taoïste renommé où l’empereur Jaune, Huangdi, 黃帝, a sollicité l’enseignement de l’immortel Guangchengzi, 廣成子 (célèbre anecdote contée dans le Zhuangzi, 莊子, chapitre 11, Zaiyou, 在宥). On apprend que tout au long de la pente sont construits divers temples taoïstes, dont un consacré à Xiwangmu, Wangmugong, 王母宮. Mais Pelliot ne fait que le mentionner et se rend dans celui des « Questions sur le dao », Wendao gong, 問道宮, dont le nom est une allusion directe à l’anecdote du Zhuangzi et y découvre deux stèles qui l’intéressent. Le 15 août, le Wangmugong qu’il visite se trouve à 75 km au sud-est de Pingliang, 平凉市, et à 1 km de Jingchuan, 泾川. Sous le promontoire du mont Huizhong, 回中山, se dresse le palais de Xiwangmu, creusé dans la paroi qui est en réalité une grotte. La légende dit que c’est là que l’empereur Mu des Zhou de l’Ouest, Xi Zhou mu wang, 西周穆王, et Wudi, 漢武帝, des Han antérieurs seraient venus rendre visite à la Reine mère de l’ouest, Xiwangmu, 西王母. La grotte est endommagée et contient des statues de diverses époques. Elle a subi de multiples restaurations et l’on a depuis construit de nombreux pavillons sur les pentes. Le morceau de dalle photographié pourrait représenter un makara, chin. mojie, 魔竭, de l’époque Qing.