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Charles Nouette

L’absence de toutes notes depuis la fin septembre 1908 rend la chronologie des déplacements entre cette date et celle du retour de Paul Pelliot en France le 24 octobre 1909 (voir AP8402, AP8409, AP8425 et AP8438) très problématique. La lettre du 1^er octobre 1908 à Zhengzhou précise que « la plus grosse partie des collections restera ici en attendant que nous reprenions de Pékin la route de Hank’eou et Changhai » (Carnets, p. 430). Or, il s’avère que quelques clichés de Hank’eou sont datés du 18 octobre 1908, ce qui signifie qu’après un court séjour à Pékin (qui nous vaut de nombreuses photographies, AP8472-84, une fois la nouvelle livraison de plaques de verre arrivée), ils ont bien pris le chemin de Shanghai en passant d’abord par Wuhan/Hankou (Hubei). De plus, à Wuxi (Jiangsu) (AP8388), dont les dates sont comprises entre le 1^er octobre et le 31 décembre 1908, Pelliot est sur la photographie : il est par conséquent toujours avec ses compagnons de mission. La suite est bien moins claire : la supposition la plus logique voudrait qu’après cette sorte de parenthèse, ils soient repartis vers Pékin récupérer la partie des collections qui les y avait accompagnés, puis soient redescendus (sans Pelliot ?) jusqu’à Zhengzhou où se trouvait la plus grosse partie laissée là début octobre afin de tout rapatrier en France fin 1908. On sait en effet que ce dernier est resté à Pékin pour y faire des achats, puis est reparti à Shanghai, puis Hanoï où il a séjourné quelques mois avant de retourner à Pékin en mai 1909, où il résidera jusqu’à son retour à Paris le 24 octobre 1909. Ces trois charrettes ne peuvent représenter la totalité de celles qui ont été laissées à Zhengzhou, il suffit de se reporter par exemple au cliché AP8382 ou encore aux Carnets à la date du 20 septembre lorsqu’ils quittent Xi’an avec quatorze voitures, pour comprendre que les caisses devaient être beaucoup plus nombreuses que ce que l’on voit ici. Voir AP8392.