Kachgar, Ouch Merouvan, descente en palan

Charles Nouette

Pelliot a traité du site des Trois Grottes ou Grottes des Trois Immortels Sanxian Dong, dans l’article du Bulletin de l’École française d’Extrême-Orient de 1906 (p. 256-261) et joint un plan. Vu le 13 septembre, le site, à une quinzaine de kilomètres de Kachgar, n’est pas exploré car sans outillage on ne peut y accéder. Il le sera le 20 septembre en même temps que le stūpa de Tegurman à 2 km à l’est (AP7771-72, AP7808 et AP7811-12). On rencontre aussi ce plan dans Mission Pelliot I, Hambis, 1961, n^o 12.

Les Trois Grottes furent à l’origine bouddhiques puis délaissées. La grotte centrale et celle de droite ont leurs parois stuquées en blanc ; au fond de celle du centre, un buddha grossier dont la tête a disparu et qui était peint (restes de rouge et de vert) ; dans celle de droite, deux disciples dont le style est clairement chinois, « de style moderne » dit Pelliot. La grotte de gauche n’a plus de statue. Elle était ornée de peintures d’assistants qui ont été systématiquement détruites, de même que les théories de buddha de petite dimension qui ont été décapités.

Pelliot conclut en ajoutant que ces destructions, « œuvres pies » musulmanes, datent sans doute du règne de Yacoub Beg au milieu du xix^e siècle, mais que du point de vue de l’archéologie la remise en état des grottes (que prouve la présence d’un enduit refait sur les parois) et leur nouvelle décoration brisée ne remontent pas plus haut que le xviii^e siècle.