Toumchouq, aryk et bestiaux

Charles Nouette

Au temps de cette mission, les travaux d’irrigation étaient pris en charge par les Chinois et Pelliot leur fait justice de leurs efforts à plusieurs reprises. Néanmoins, les canaux ont toujours été construits dans ces oasis dont ils assurent l’étonnante luxuriance. L’östang (terme uzbek ou turc) est un canal de dérivation captant les eaux d’un fleuve ; l’aryk (terme uzbek), plus modeste, est dérivé d’un östang. L’östang qui arrose Tumushuke vient de la rivière Kachgar qui s’épuise au pied du Tumushuke tagh en son extrémité sud-est en un vaste marais. Mais la rivière n’a plus grande force et par voie de conséquence les aryk distribués sur les terres du village, si bien que la végétation reste assez clairsemée. Hommes et bêtes cependant parviennent à s’en contenter et prospèrent.