Peking, porte sur la Viala Italiana

Charles Nouette

La rue photographiée paraît si peu inscrite dans une ville que s’il n’y avait le pailou, 牌樓, on pourrait se croire dans la campagne. L’appellation « Viala Italiana » qui figure dans la légende n’a pas pour l’auteur de ces commentaires d’explication satisfaisante. Peut-être « viala » est-il mis pour « viale », rue, avenue, mais même en admettant que l’on soit non loin de la légation italienne, ce nom de rue demeure non documenté. En revanche, le pailou porte trois caractères chinois qui semblent bien être Chang an jie, 長安街, « rue/avenue de Chang’an ». Ils sont suivis de trois autres caractères qui ont l’air d’être du mandchou, mais il est difficile de le confirmer. La rue Chang’an dans la ville intérieure suit au nord le mur sud de la Cité interdite et délimite la zone nord du quartier des légations fermée au sud au niveau du mur qui sépare la ville intérieure de la ville extérieure. Devant le pailou, des pousse-pousse traversent manifestement la rue Chang’an à angle droit. Il se pourrait donc que la rue perpendiculaire soit la rue Hatamen, Hade men, 哈德門街, qui ferme le quartier des légations à l’est (où est située du reste la légation italienne). D’autant aussi que cette rue a été photographiée juste après (AP8481).