Kyzyl, grotte A

Charles Nouette

La disposition est très similaire à celle de l’autre côté de la voûte. Sur cette partie, on peut voir deux adorants laïques, l’un auprès du second Vénéré à partir de la gauche de la troisième rangée, en costume clair, dans une montagne très sombre ; l’autre auprès du dernier Vénéré de la quatrième rangée sur la droite, en costume sombre, le Vénéré dans une montagne claire. À la gauche du sixième Vénéré de la dernière rangée en partant de la droite, trois personnages illustrent l’jātaka de Sūjati, Xusheti bensheng, 須闍提本生. Contraints de s’enfuir, un prince, sa femme et son fils finissent par souffrir de la faim. Le prince décide alors de sacrifier son épouse mais l’enfant, Sūjati, qui n’est autre que le futur Buddha historique, s’interpose et offre son corps. Cet épisode de l’jātaka est celui que l’on retrouve en particulier à Kizil, grotte 38 (deux scènes même deuxième rangée, voûte côté droit) et grotte 114 (voûte côté droit). Ces trois exemples ont tous été détruits, ainsi qu’on peut le voir sur les clichés pris par les équipes japonaises un demi-siècle plus tard (中國石窟, キジル 石窟 一，fig. 115 et 二, fig. 133). Les deux scènes de la grotte 38 ont été dessinées par Grünwedel (p. 69) et celle de la grotte 114, décrite mais non dessinée (p. 115). Ce témoignage et celui des clichés AP7264 et AP7462, peu lisibles malheureusement, sont tout ce qui reste aujourd’hui de cette plus ancienne figuration peinte de l’histoire de Sūjati ailleurs qu’à Dunhuang. La grotte 114 n’a pas été comprise dans la campagne de photographies du site de Kizil.