Kyzyl, grotte I

Charles Nouette

Les scènes de prédication peintes sur les murs de la salle principale sont au nombre de trois. Une double faille au milieu (aujourd’hui colmatée et remplacée par une porte) a fait disparaître la scène de prédication centrale, ainsi qu’une partie non négligeable des peintures de la voûte de ce côté. À gauche, les dégâts sont encore plus importants. Il y avait une bande zénithale avec soleil, lune avec quatre oiseaux volant autour, buddha volant, dieu du vent, garuḍa et un nuage empli de serpents. Sept rangées de montagnes superposées abritent des scènes de prédication, sauf la dernière qui comporte des scènes des vies antérieures. Ces dernières ne sont pas souvent facilement identifiables, même lorsque l’image est bien lisible. Ainsi, entre le quatrième et le cinquième buddha de l’avant-dernière rangée, dans une montagne de couleur claire, un buffle, arqué, plante ses cornes dans la poitrine d’un félin, de couleur sombre, que le choc est sur le point de renverser. Moins lisible mais facile à identifier, le jātaka à gauche de cette scène est celui du lièvre car l’animal héros de l’aventure, de couleur claire, est bien en évidence (AP7032). Tout à fait à gauche, et très peu identifiable, le jātaka du roi serpent Saṁkhapāla (chin. long wang ben sheng, 龍王本生) (E. B. Cowell, The Jātaka or Stories of the Buddha’s Former Births, 1905, vol. 5, n^o 524).