Koum Toura, meng uï, grotte J, salle principale, voûte, côté droit

Charles Nouette

Ici aussi l’un des quatre jātaka n’est pas identifié, celui qui est illustré le plus à gauche sur le cliché. Celui qui suit est le jātaka du lièvre. Il apparaît dans le volume 2 du Sūtra de la corbeille des merveilles (chin. Zabaozang jing, 雜寶藏經). Le lièvre qui a un brahmane pour ami refuse que celui-ci retourne dans le monde pour y trouver à se nourrir, une famine sévissant dans la montagne. Et pour le convaincre se livre aux flammes pour lui. Ce jātaka est également figuré dans la grotte 2 (AP7043, reconnaissable aux deux bras tendus du brahmane effrayé par le sacrifice du lièvre). Juste après sur la droite et très peu visible, le jātaka de l’éléphant, du singe et de la perdrix, que l’on rencontre dans de nombreux recueils, dont le Dazhidu lun, 大智度輪, Traité de la grande vertu de sagesse. Le conte est traduit par Stanislas Julien (n^o 77, réf. AP7021) et Ed. Chavannes (n^o 481, réf. AP7031). Il met en avant le respect que l’on doit aux aînés en montrant un éléphant monté par un singe sur la tête duquel est posée une perdrix, car c’est cette dernière qui est la plus âgée. Ils iront ainsi organisés à travers le pays prêchant ce respect qui vaudra renaissance excellente à celui qui le pratiquera. Le dernier, à droite, décrit un méditant sur le chignon duquel deux oiseaux sont placés. Ce conte est lui aussi dans le Dazhidu lun, de même que dans la Compilation des vies du Buddha réalisée par le moine itinérant Saṃgharakṣa, Sengqieluocha suoji jing, 僧伽羅剎所集經. Pour l’histoire, se reporter au cliché AP8588 et à son commentaire.