Kyzyl, grotte K4

Charles Nouette

Les murs latéraux sont le plus souvent occupés par trois scènes de prédication. Dans cette grotte, il en va différemment car un seul buddha emplit toute la surface de chacun des murs. Celui de droite, ici, porte l’habit monastique couvrant les deux épaules. Une main au niveau de la poitrine, l’autre le long du corps (détruite), il enseigne la loi. Un anneau d’or sur lequel est fixé le cintāmaṇi enserre l’uṣṇīṣa (chin. dingxiang, 顶 相). Il n’a pas de nimbe mais une immense mandorle peuplée d’une multitude de buddhas. À droite de la mandorle, de bas en haut, un jeune ascète prend des fleurs sur un plateau qui lui est tendu par un serviteur que l’on ne voit pas. Sur la droite ensuite, deux autres personnages à peine visibles sur le cliché et, au-dessus de la tête de l’ascète, la main d’un personnage de couleur sombre qui lève l’autre main en direction de la mandorle. Le dernier en haut tient un vajra à droite et un chasse-mouches dont la touffe de poils apparaît au-dessus du nimbe de ce Vajrapāņi. À gauche, en bas, un moine tend pour l’offrir un petit pot avec une plante. Les autres personnages ne sont pas clairement identifiables. La voûte de la salle postérieure, derrière le mur de la niche, portait en motif principal les images des « Sept trésors du souverain universel », saptaratnañi, à savoir, la Roue de la loi, le joyau qui exauce les désirs, la reine vertueuse, le bon ministre, le meilleur éléphant de combat, le bon cheval et le général toujours vainqueur. C’est la première fois qu’apparaît ce thème en Asie centrale. Pour MIK III, 9065, réf. AP7448, fig. 200.