Koum Toura, meng uï, grotte O, paroi gauche

Charles Nouette

La limite entre les 1 000 buddhas de la voûte et les murs est marquée par une corniche somptueusement ornée de motifs floraux d’un style chinois caractéristique du viii^e siècle. C’est en l’occurrence une des particularités majeures des peintures de cette grotte, malheureusement occultées par des déprédations assez nombreuses pour rendre la lecture des thèmes illustrés sur les murs des plus difficiles. Pourtant, certains repères ont pu être notés par les spécialistes qui pensent que cette paroi est associée à la Terre Pure du buddha de la médecine, Bhaiṣajyaguru (chin. Yaoshi jingtu, 藥師淨土), dont on distingue, à gauche, probablement le dais qui pare son image, vestige d’une scène plus vaste, tandis que le reste de la paroi serait voué à la description de faits associés au personnage, notamment les Douze Grands Vœux qu’il prononça. Les « illustrations » sont placées dans des sortes de cadres, au motif floral du même type que celui de la corniche. Un tel cadre est visible sur la gauche, déterminant deux scènes un peu moins dégradées que le reste. Il s’agirait des images correspondant aux neuf morts violentes dont il est dit que la foi en Bhaiṣajyaguru protège. Une partie de ces légendes apparaît plus en détail sur le cliché AP7053 à droite.