Kyzyl, grotte etaCharles Nouette
[Chine. Province du Xinjiang, Koutcha], Kyzyl [Kizil, groupe du nord], grotte eta, [grotte 224, grotte de Maya III, salle avant, paroi droite, MIK III 8862]
AP7499
Ancien numéro : 464
Paris, musée Guimet, archives photographiques
Prise de vue entre le 30 juillet et le 3 septembre 1907
Négatif au gélatino-bromure d’argent sur plaque de verre
H. 18 ; L. 24 cm
On pénétrait dans la salle antérieure, plus large que la salle principale, par une porte dont il ne reste plus que les vestiges de l’angle avec le mur de gauche. Les deux murs latéraux sont conservés. Ils étaient entièrement occupés chacun par une scène de prédication dont le buddha central assis sur un trône de lotus, entouré de divinités manifestement indiennes et mâtinées d’influences grecques, était plus grand que nature. Bien que la partie droite de la scène sur ce mur ait disparu, c’est pour le reste celle des deux qui est la mieux préservée et qui est partie à Berlin.
Le buddha est tourné vers la droite. Au-dessus de la mandorle deux disques, l’un avec des rayons (le soleil), l’autre sans (la lune), abritent leur divinité respective, en costume militaire comme il est d’usage, chacune accompagnée d’un moine assis à ses côtés. À gauche, la première rangée comporte trois divinités, la première est un garuḍa. La bouche en forme de bec, des oreilles de satyre et des ailes aux épaules. Il tient une coupe couverte dans une main. Sa coiffure est à double chignon noué de rubans avec un disque à motif cruciforme piqué au centre d’où pend un autre ornement. Derrière lui, un yakṣa (chin. yecha, 夜叉), oreilles pointues, cheveux hérissés. Il tient un poignard. Dans son dos, un dernier personnage, la tête penchée, moustachu, les sourcils froncés, une bande de perles à la base de son chignon, saisit une sorte de lance. La deuxième rangée est occupée par deux divinités munies de crocs hérissant la lèvre supérieure. Celle de droite, de couleur claire, porte la « léontée » d’Héraclès. Celle de gauche, l’air dépité, brandit une massue à deux mains. Les divinités des deux dernières rangées portent toutes la même coiffure à chignons enturbannés et disque central à motif cruciforme, ainsi qu’aux épaules un ornement pointu (défensif) sur leur costume militaire. Elles ont toutes le même costume militaire à large col et des oreilles de faune ou de satyre. La première à gauche tourne le dos à la mandorle, les cheveux hérissés comme des flammes il tient une sorte de trident. À ses côtés, la tête penchée, la divinité a les mains jointes en añjali mudrā (chin. hezhang, 合掌). En dessous, c’est une divinité à six bras. Deux sont devant sa poitrine les mains en añjali mudrā et l’on voit encore deux autres tenant l’un le soleil et l’autre la lune avec un lapin assis. La dernière enfin partage avec les autres toutes les caractéristiques de base, mais aucune autre qui la différencierait.
Localisation de la prise de vue :
Chine → Xinjiang → Koutcha (région de) → Kizil
Numérotation Pelliot : eta, 224
Index iconographique :
Architecture : grotte ; peinture murale
Étapes de publication :
Catherine Delacour, 15 mars 2023, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
Catherine Delacour, « 464 » dans Catalogue des photographies de la Mission Pelliot en Asie centrale (1906-1909), mis en ligne le 15 mars 2023. https://guimet-photo-pelliot.fr/notice/notice.php?id=450
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