Kyzyl, grotte etaCharles Nouette
[Chine. Province du Xinjiang, Koutcha], Kyzyl [Kizil, groupe du nord], grotte eta, [grotte 224, grotte de Maya III, salle principale, voûte]
AP7483
Ancien numéro : 462-463
Paris, musée Guimet, archives photographiques
Prise de vue entre le 30 juillet et le 3 septembre 1907
Négatif au gélatino-bromure d’argent sur plaque de verre
H. 18 ; L. 24 cm
La grotte appartient à la troisième fondation, celle qui est située le plus loin au nord de la montagne surplombant la rive est du site (voir AP7499-7503). Elle a conservé une assez grande partie de son antichambre, contrairement à la plupart des autres grottes (AP7499). La salle principale était munie de l’habituel mur pilier pour la niche de la statue de culte avec les deux couloirs (AP7496 et AP7501) et la salle postérieure (AP7502-03). La voûte divisée par une bande zénithale complexe porte de chaque côté six rangées de montagnes. En partie haute, il y a surtout des plantes et des animaux, en bas quelques jātaka. Au milieu des contes du karma et quelques jātaka, mais dans l’ensemble si largement martelés qu’il ne reste presque plus de scène identifiable correctement. La bande zénithale a, dans une certaine mesure, moins souffert. Elle est consacrée, comme dans la grotte 205 (AP7497), à la légende de Sumāgadhā, Sumāgadhâ avadâna (chin. Xumotinu yinyuan, 須摩提女因緣). N’appréciant guère les pratiques ascétiques jaïnes de son mari, Sumagadhâ obtint cependant l’autorisation de préparer pour le Buddha et ses disciples un banquet d’offrandes. Afin de leur faire connaître son invitation, elle monte sur le toit de sa maison et envoie une offrande d’encens. Cette partie est visible dans la grotte 205, mais très peu dans celle-ci. En revanche, dix invités sont représentés : le premier arrivé est un novice dont on aperçoit que le côté de sa robe monastique et son bras tendu vers la cruche blanche à deux anses (on le voit un peu mieux sur le cliché AP7500). Viennent ensuite Rahula (Luoyun, 羅雲) sur le dos d’un paon ; Kāśyapa (chin. Jiashe, 迦葉) de la forêt Uruvilva (Youpi jiaye, 優毘迦葉), volant sur le nœud des queues nouées de sept serpents dont les corps dressés et les têtes forment un abri pour ce disciple ; Mahākatyayana (Dajia peiyan, 大迦斾延), voyageant sur cinq oiseaux blancs ; Aniruddha (Analu, 阿那律), sur un lion ; Mogallena (chin. Mulian, 目連) sur cinq éléphants et le le vieil arhat (chin. luohan, 羅漢), Revata (Liyue, 離越) sur un lion.
Le cliché du bas n’est pas identifié, ni identifiable. La raison de cette prise de vue est certainement le contour de la main gravée et l’inscription qui serait peut-être du tibétain (AP7059). Pour la bande zénithale et la voûte, voir aussi AP7500.
Localisation de la prise de vue :
Chine → Xinjiang → Koutcha (région de) → Kizil
Numérotation Pelliot : eta, 224
Index iconographique :
Architecture : grotte ; inscription : dessin rupestre ; peinture murale
Étapes de publication :
Catherine Delacour, 15 mars 2023, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
Catherine Delacour, « 462-463 » dans Catalogue des photographies de la Mission Pelliot en Asie centrale (1906-1909), mis en ligne le 15 mars 2023. https://guimet-photo-pelliot.fr/notice/notice.php?id=449
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