Touen-houang, grotte 54, statue dans la niche de gauche, à l’entrée de la grotte, « Buddha…

Charles Nouette

Cette grotte était précédée par une antichambre qui a été détruite. La salle principale comporte une niche-autel sur le mur ouest. Un buddha et deux bodhisattva sont de l’apogée des Tang et sous les Qing ont été ajoutés deux moines et deux bodhisattva. Il ne reste de sa décoration peinte que les côtés avec des bodhisattva et des moines. À l’extérieur, un bodhisattva est peint de chaque côté, tandis qu’un autre a été placé devant, sculpté sous les Qing, sur un support. Le décor du plafond en forme de pyramide tronquée (chin. fudouxing, 覆斗形) est en partie détruit, mais on note sur chaque pan de mur les séries de 1 000 buddhas. Les murs latéraux comportent à droite, mur nord, les illustrations du Sūtra de la méditation sur Amitābha à la vie infinie, Amitāyurdhyāna Sūtra (chin. Fu shuo Guan Wuliangshou jing, 佛說觀無量壽經) (voir AP8132) et de celui du lotus ou Sūtra de la loi merveilleuse à gauche, mur sud (voir AP7933). Le mur est, celui de l’entrée dans la grotte elle-même, donne à voir l’illustration du Sūtra de Vimalakīrti, Vimalakīrti nirdeśa Sūtra (chin. Weimojie suo shuo jing, 維摩詰所說經) (voir AP7934). Dans les Carnets (XI₂, 1983, p. 25), il est dit de cette statue qu’elle est intéressante et qu’il faudra soit se la faire céder, sinon la photographier. C’est probablement au cours du sinistre qui a détruit l’antichambre que la niche et son occupant ont disparu. Seule subsiste donc la photographie. Le personnage qui s’y trouvait, assis en méditation, ne ressemble ni à un buddha ni vraiment, comme le suggère Paul Pelliot, à une vieille femme. Il s’agissait peut-être d’un disciple ou d’un moine.