Catherine Delacour & Jean-Pierre Drège
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Touen Houang, grotte 118F, paroi avant de gauche
Charles Nouette

Commentaire

Voir, pour une vision un peu plus élargie de l’agencement du décor, AP8071-72.

La grotte 118F a pour numéro actuel 55. Elle se trouve dans la partie centrale du site, approximativement à mi-chemin entre, au sud, la grotte du « grand buddha » (AP8179) et, au nord, la grotte « aux manuscrits » (AP8186). L’ouverture dans la paroi rocheuse a été pratiquée à la base de la paroi. C’est un sanctuaire de forme carrée avec une antichambre particulièrement dégradée, un corridor et la salle principale. Les clichés qui lui sont consacrés sont AP8068-72. Le corridor n’a pas été photographié, son décor étant lui aussi trop altéré. Deux cartels permettent de situer la date de construction de la grotte : l’un nomme le troisième fils de Cao Yijin, Cao Yuanzhong (AP8036), et l’autre mentionne sa nomination de commandeur militaire de la région, événement qui eut lieu en 962 et qui fut probablement à l’origine de la construction de cette grotte. Le mur est de la chambre principale, vu de l’intérieur, est orné au-dessus de la porte de l’image de sept buddhas (sans doute les sept buddhas du passé, Mānuṣibuddha, Yingshen fo, 應身佛). De part et d’autre, on a un sūtra représenté. Sur ce côté sud, c’est le Sūtra de la radiance d’or, Suvarṇaprabhāsa Sūtra (chin. Jin guangming jing, 金光明經) (AP7890-91). Vaste assemblée usuelle aux terrasses étagées posées sur un étang précieux, somptueuses architectures dans le fond et nombreux cartels identifiant les saints personnages. On a également ajouté de chaque côté de la scène principale un récit auquel il est fait allusion dans le texte. Celui de droite est vu en entier et illustre le pin 16, Changzhe zi liu shui, 長者子流水, conte d’un fils d’un marchand nommé Jalavāhana, Changzhe, qui fait se déverser l’eau, liushui, et de la sorte sauve les poissons d’un étang qui s’était asséché. Pour ce faire, il mande vingt éléphants à son père afin de les charger d’outres qu’il aura remplies de l’eau du fleuve pour ensuite les vider dans l’étang. Le conte se lit de bas en haut. Au milieu, les animaux que l’on aperçoit sont des loups et des tigres qui se repaissent des poissons déjà morts d’asphyxie. Un autre conte sur la droite de celui-ci est vraisemblablement à associer au premier sūtra de la paroi sud, le Sūtra de l’heureuse Terre Pure d’Amitābha, Sukhāvatīvyūha Sūtra (chin. Amituo jingtu jing, 阿彌陀淨土經), non photographié. Le conte du côté nord de l’illustration du Sūtra de la radiance d’or est le Mahāsattva Jātaka (chin. Mohesaduo bensheng 摩訶撒埵本生), qui raconte l’histoire du prince Mahāsattva qui par compassion pour une tigresse affamée et ses sept petits lui offre son corps en pâture. Mais cette partie du cliché est coupée trop tôt. La scène où l’on voit la tigresse est placée à mi-hauteur, en dessous du cartel sombre qui borde le cadre de la composition.

Photographie liée
Copyrights

Étapes de publication :
Catherine Delacour, 15 mars 2023, rédaction de la notice pour première publication.

Pour citer cet article :
Catherine Delacour, « 236 » dans Catalogue des photographies de la Mission Pelliot en Asie centrale (1906-1909), mis en ligne le 15 mars 2023. https://guimet-photo-pelliot.fr/notice/notice.php?id=1265
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2023

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