Touen-houang, grotte 120N, plafond, partie de droite mur est entrée

Charles Nouette

Cette partie du plafond est celle qui est située au-dessus du mur de l’entrée. La partie centrale en bas est celle qui se trouve juste au-dessus de l’entrée. Très détériorée alors, elle a depuis été restaurée. Les trois figures, assises en méditation, sont celles des buddhas des trois périodes, passé, présent et futur. Au-dessus, une série de pics montagneux séparent les huttes des méditants placés sur toute la longueur de la jonction entre mur et plafond, sur tout le pourtour de la salle principale. À gauche, entre les montagnes et la première hutte, se déroule une scène de chasse avec un archer tirant sur un bœuf sauvage. Le pan de ciel qui surplombe ce mur est est limité par deux longs pendants de jades, perles et rubans soutenus par un masque animal placé à chaque angle du « puits de lumière » peint au sommet. Au centre, une grande fleur de lotus soutenue par deux atlantes, l’un nu, l’autre vêtu d’un pagne, supporte le joyau précieux moni baozhu, 摩尼寶珠. De part et d’autre du lotus, deux êtres étranges à tête humaine mais corps mi-oiseau, mi-dragon tiennent l’un une équerre à gauche et l’autre un compas. Un disque leur sert de poitrine où l’on peut voir que l’on a peint un motif, bien qu’il soit maintenant illisible. Ce sont en fait les deux divinités célestes de la mythologie chinoise, Fuxi à l’équerre et Nüwa au compas. À gauche des atlantes, deux animaux légendaires, le feilian, 飛連, esprit du vent en haut et un kaiming, 開明, à onze têtes. À leur droite se tiennent un immortel, « homme à plumes », yuren, 羽人 et une apsarā (chin. feitian, 飛天).