Touen-Houang, grotte 144, paroi du fond, au-dessus de l’autel

Charles Nouette

Il y a dans la niche un buddha assis, deux disciples et quatre bodhisattva. Tous ont été remodelés sous les Qing à l’exception des torses. Les peintures en revanche sont bien du début des Tang, aussi bien l’auréole aux buddhas et la mandorle que les parois intérieures de la niche. Celles-ci illustrent un thème souvent figuré sous les Sui et au début des Tang, « le grand départ », chu jia yu cheng, 出家踰城 et « la conception miraculeuse », chui xiang ru tai, 垂象入胎, voir par exemple AP7985. Le cheval aux pattes soutenues par des génies et l’éléphant aux pattes soutenues par des fleurs de lotus sont précédés par des immortels montés sur des dragons. Au-dessus volent des apsarā, en dessous le dieu du vent et le dieu du tonnerre. Au bas du mur de chaque côté du trône du buddha sont figurés les ascètes Basu et Toufanzhi (AP8135), non visibles sur le cliché. Le tiers supérieur des montants extérieurs donne à voir les 1 000 buddhas, puis – mais non photographiées – les âmes renaissantes debout sur des fleurs de lotus disposées en arborescence, un motif que l’on retrouve sur une bannière du ix^e siècle du musée Guimet (EO1152).