Touen-Houang, grotte 135C, paroi avant, au-dessus de la porte

Charles Nouette

Cette grotte 135C correspond au numéro actuel 31. Elle est petite, située au niveau du sol, avec au troisième niveau et presque équidistante de la grotte du « grand buddha » (AP8179) et de la grotte 428 (Pelliot 135 ; AP8111), juste trois grottes plus au nord. Cette grotte n’est décrite dans aucun des ouvrages chinois et japonais dont s’est servi l’auteur de ces commentaires. Cependant, les Commentary on Pelliot Catalogue for Dunhuang, vol. 5, fig. 287-292, p. 69-79, que l’on peut consulter sur le site Internet du National Institute of Informatics. Digital Silk Road Project, Database for Buddhist Cave Temples in China, Dunhuang Mogao Caves, ont permis de fournir un commentaire, ce qui n’aurait pu se faire sans cette source en se basant sur la seule analyse visuelle du document. De plus, l’iconographie est dans certains cas assez inhabituelle, tandis que les scènes de prédication manquent souvent d’éléments aidant à les identifier, du moins pour qui n’est pas un spécialiste de Dunhuang et sans parler de la qualité plus que moyenne des clichés. Ceux qui lui sont consacrés (AP8117-8122) permettent donc de comprendre que l’on a affaire à un plan carré avec plafond en pyramide tronquée et niche principale creusée dans le mur ouest au fond. Celui-ci concerne le pan est du plafond, donc au-dessus de la porte. Toutefois, les deux parois de chaque côté de ce mur est n’ont pas été photographiées, on devine seulement deux dais qui devaient abriter une figure principale entourée de bodhisattva. La pente est du plafond représente une scène de prédication qui a été identifiée comme celle du Buddha historique Śākyamuni (chin. Shijiamouni, 釋迦牟尼). Le Buddha, assis en padmāsana (chin. jiejiafu zuo, 結跏趺坐) sous un riche dais à joyaux, est entouré par ses huit grands disciples et deux grands bodhisattva. La scène est étoffée par deux autres bodhisattva d’offrande assis de chaque côté du trône de lotus. Devant celui-ci, une table avec un brûle-parfum. Derrière cet ensemble, trois bâtiments évoquent peut-être le monastère de Jetavana construit et offert au Buddha par Anāthapiṇḍika (chin. Jigudu zhangzhe, 給孤獨長者). Sur les côtés, quelques scènes sont probablement des illustrations soit de la vie du Buddha, soit de ses vies antérieures, mais elles sont trop peu explicites pour être identifiées. Le style néanmoins paraît assez nettement indiquer qu’il s’agit de la période d’apogée des Tang.