Touen-Houang, grotte 19bis, panneau avant, de gauche (détail)

Charles Nouette

Tout à fait à droite, une « répétition » de la scène principale. Le buddha est soit Śākyamuni (chin. Shijiamouni, 釋迦牟尼), soit un buddha du passé. Ici, il n’est pas enseignant, mais est entouré de bodhisattva, ainsi que dans la scène de l’autre côté. Il est assis derrière un autel posé sur une terrasse sur pilotis, ornée d’un brûle-parfum entre deux joyaux flammés. À côté du trône de lotus du buddha principal posé sur une terrasse, un bodhisattva d’offrande est agenouillé dans cette position caractéristique appelée en chinois hugui, 胡跪, buste droit, un genou en terre, l’autre dressé, les mains jointes en añjali mudrā (chin. hezhang, 合掌). Un second dans la même position est sur la plate-forme sur pilotis qui soutient la terrasse sur laquelle est posé le trône de lotus. Entre ces deux bodhisattva d’offrande et l’assemblée de gauche, une autre plate-forme, flottante celle-ci, porte trois auditeurs, dont deux, assis sur leurs talons, sont entièrement enveloppés dans leurs vêtements de couleur claire à ganse foncée, ce qui crée un fort beau contraste avec les autres personnages. Cette technique est encore plus frappante dans la peinture illustrant l’autre sūtra (AP7890). Le troisième est complètement différent. Auréolé, un visage qui n’a rien de celui d’un bodhisattva, sa posture comme la position de ses mains ne sont guère orthodoxes. Il convient de comparer avec la scène identique de l’autre côté du buddha principal (AP7888).