Catherine Delacour & Jean-Pierre Drège
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Touen-houang, grotte 19bis, panneau avant, de droite (détail)
Charles Nouette

Commentaire

Un autre personnage peut encore être peut-être identifié, mais il ne fait pas partie du texte. Cependant, cette forme de Guanyin, au deuxième rang à gauche en partant du bas, assis en padmāsana (chin. jiejiafu zuo, 結跏趺坐), à quatre bras dont deux tiennent le soleil et la lune, inspiré du Śiva Maheśvara hindou dont l’iconographie à trois têtes et deux mains tenant le soleil et la lune, très populaire en Inde du Nord depuis le ive siècle, a été intégrée au bouddhisme tantrique et s’est propagée jusqu’en Chine en passant par l’Asie centrale. Une iconographie qui a été attribuée ensuite au bodhisattva Avalokiteśvara (chin. Guanshiyin, 觀世音). Voir Riccarda Gallo, The Image of Maheshvara : An Early Example of the Integration of Hindu Deities in the Chinese and Central Asian Buddhist Pantheon, SOAS, MA Dissertation, 2013 et Krishna Kumar, « A Dyāna-Yoga Maheshamūrti and some Reflections on the Iconogaphy of the Maheshamūrti Images », Artibus Asiae, vol. 37, 1-2, 1975. Outre la préconisation de l’utilisation de mantra (chin. zhouyu, 咒語)/dhāraṇī (chin. tuoluoni, 陀羅尼), le début du texte décrit en effet la transformation de la maison de Ruciraketu pendant son rêve en un lieu magnifique hors du temps où apparaissent sur des fleurs de lotus posées sur des trônes de lotus les quatre buddhas des Orients du bouddhisme tantrique : Akṣobhya (chin. Achufo, 阿閦佛), Amitābha (chin. Amituo, 阿彌陀), ainsi que Ratnaketu et Dundubiśvara, dont les noms deviennent peu après Ratnasambhava (chin. Baosheng rulai, 寶生如來) et Amoghasiddhi (chin. Bukong chengjiu rulai, 不空成就如來). Bien sûr, ils ne paraissent pas dans cette peinture car la scène dépeinte a lieu au pic des Vautours où s’est rendu Ruciraketu après son réveil. Enfin, mis d’une certaine manière en relief par le tapis rond sur lequel il semble agenouillé, au-dessus de l’image du brahmane au tambour, on a peut-être celle de Vaiśravaṇa (chin. Duowentian, 多聞天), le roi gardien du quartier nord de l’espace supérieur de la partie inférieure du Sumeru, chef des quatre rois et des yakṣa (chin. yecha, 夜叉). On le reconnaît à son costume de guerrier, sa lance et le stūpa qu’il tient dans sa main droite.

Bibliographie
Photographies liées
Copyrights

Étapes de publication :
Catherine Delacour, 15 mars 2023, rédaction de la notice pour première publication.

Pour citer cet article :
Catherine Delacour, « 59 » dans Catalogue des photographies de la Mission Pelliot en Asie centrale (1906-1909), mis en ligne le 15 mars 2023. https://guimet-photo-pelliot.fr/notice/notice.php?id=1087
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2023

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