Touen-houang, grotte 70, panneau avant de droite

Charles Nouette

Sur cette autre partie du mur est, on aperçoit à droite un personnage agenouillé, juste au-dessus de l’inscription accompagnant l’image du moine, qui est probablement le bodhisattva en train d’écouter les réponses à sa question. Plus à gauche, deux pavillons abritent une femme laïque pieuse et un mandarin, deux autres des trente-trois formes illustrées sur la paroi de gauche, puis, de haut en bas, plusieurs personnages dans des situations périlleuses qui seront sauvés pour avoir en cet instant critique prié et loué « Avalokiteśvara, sauveur de tous les périls », jiuku Guanshiyin, 救苦觀世音. Le péril de la fosse ardente et celui de la noyade sont de nouveau représentés et les autres occupent le reste de l’espace sur le mur. On ne peut les identifier tous les douze avec certitude, mais les périls de l’attaque par des animaux sauvages, de la tempête de grêle et de pluie, de l’attaque des voleurs et de la décapitation sont aisément repérables. Le moine debout tenant un brûle-parfum à manche, peint sur le montant du passage d’entrée, a été ajouté sous les Cinq Dynasties (907-919), à l’occasion de sa restauration. La légende inscrite à droite nous apprend que ce donateur est un moine errant, śramaṇa, 沙門, shamen, du nom de Hongren, 洪認, personnage qui pourrait être selon P. Pelliot celui qui est mentionné dans l’inscription de 851, mais c’est fort peu vraisemblable (AP8191).