Touen Houang, grotte 117, paroi de droite, deuxième panneauCharles Nouette
[Chine. Province du Gansu], Touen Houang [Dunhuang], grotte 117, paroi de droite, deuxième panneau
AP8048
Ancien numéro : 216
Paris, musée Guimet, archives photographiques
Prise de vue entre le 25 février et le 27 mai 1908
Négatif au gélatino-bromure d’argent sur plaque de verre
H. 24 ; L. 30 cm
Ce deuxième panneau illustre les neuf assemblées du Sūtra de l’ornementation fleurie, Avataṃsaka Sūtra (chin. Huayan jing, 華嚴經). Il aurait été prononcé par le Buddha juste au moment de son éveil, lors de la première des cinq époques de l’exposition de son enseignement. La dernière étant pour Zhiyi et l’école Tiantai, celle de l’enseignement parfait et universel du Sūtra du Lotus, Saddharma Puṇḍarīka Sūtra (chin. Miaofa lianhua jing, 妙法蓮華經) (AP8047). Selon le Tiantai, le Huayan jing est un enseignement soudain (chin. dunjiao 頓教), par lequel la vérité serait appréhendée immédiatement dans son intégralité. Les penseurs, traducteurs et auteurs d’une exégèse approfondie du texte ont constitué l’école Huayan zong, 華嚴宗, qui connaîtra son apogée sous les Tang, mais ne se relèvera pas de la proscription de 845, sauf à influencer le chan, 禪, en Chine et à connaître un beau développement en Corée, Hwaōm, et au Japon, Kegon kyō. Peu sinon aucune illustration de ces neuf assemblées n’est connue en Chine, en revanche, vingt-neuf grottes de Dunhuang y font référence et souvent, comme dans cette grotte 61, lui font pendant le Sūtra du Lotus sur l’autre mur (AP8038). Il s’agit de l’apparition nonuple du Buddha qui vient de connaître l’éveil dans le monde du désir et se projette dans le monde des formes (AP7895) et fait ensuite retour au monde du désir. Le lieu d’éveil premier se situe au centre en bas, et le premier du cycle cosmique, le palais d’Indra au sommet du mont Sumeru, est au centre de la peinture. À chaque assemblée correspond un enseignement contenu dans un ou plusieurs chapitres du sūtra. En bas, l’océan cosmique et la fleur de lotus réceptacle du buddha Vairocana (chin. Piluzhena, 毗盧遮那), qui est le corps de loi Dharmakāya (chin. Fashen, 法身), du Buddha historique, Fashen, 法身, et dont le péricarpe contient une infinité de mondes, est portée par deux rois dragons, dont le péricarpe contient une infinité de mondes. On peut rapprocher ce panneau de la peinture mobile sur soie MG 26462 du musée Guimet, provenant de Dunhuang et datée du xe siècle.
Localisation de la prise de vue :
Chine → Gansu → Dunhuang
Numérotation Pelliot : 117
Index iconographique :
Architecture : grotte ; peinture murale : divers figuré : architecture, décor géométrique, Les Neuf Assemblées des Sept Lieux ; peinture murale : personnage figuré : assemblée autour d’un Buddha, Buddha ; peinture murale : sūtra représenté : Sūtra de l’ornementation fleurie
Étapes de publication :
Catherine Delacour, 15 mars 2023, rédaction de la notice pour première publication.
Pour citer cet article :
Catherine Delacour, « 216 » dans Catalogue des photographies de la Mission Pelliot en Asie centrale (1906-1909), mis en ligne le 15 mars 2023. https://guimet-photo-pelliot.fr/notice/notice.php?id=1245
© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2023