Touen Houang, grotte 117, corridor d’entrée, paroi de droite (2)

Charles Nouette

Dans l’ouvrage de la fin du xviii^e siècle, Le Système des rivières des régions d’Occident, Xi cheng shui dao ji, 西城水道記, l’érudit Xu Song, 徐松, indique que devant l’entrée de la grotte consacrée à Mañjuśrī (chin. Wenshu pusa, 文殊菩薩), la grotte 61 de Dunhuang, se trouve une salle de culte construite en bois, dont le nom était Huang qing si, 皇慶寺, temple des célébrations impériales et dont on a découvert quelques vestiges en 1963. L’abbé moine éminent de la paroi nord du corridor aurait été figuré lors de la construction en 1312-1313. Puis en 1352, le roi de la province du Qinghai restaura cet édifice et par la même occasion la peinture du moine qui s’était détériorée. Sur ce cliché, qui s’intéresse aux deux premiers des huit disciples qui suivent le moine de l’époque Yuan, on aperçoit en bas à droite le porteur de parasol. Au-dessus de lui, un peu à gauche, un cartel (sans doute le n^o 1 transcrit par P. Pelliot, Carnets, XI₃, fig. 256, voir AP8585), avec en dessous quatre lignes en ouïgour (voir AP8194) que Pelliot appelle du « ouigouro-mongole » (Carnets, XI₄, p. 4). Tous les cartels des moines sont inscrits en chinois et xixia. Le premier moine de la ligne supérieure tient à la main une belle fleur de lotus, le premier de la ligne du bas un objet indéterminé, peut-être un brûle-parfum.