Touen Houang, grotte 117, paroi de droite, cinquième panneau

Charles Nouette

Le dernier sūtra illustré sur le mur nord-est le Sūtra du Diamant, Vajraśekhara Sūtra (chin. Jingang jing, 金剛經) dont le titre complet Vajracchedikā Prajñāpāramitā Sūtra signifie « Sūtra de la perfection de sagesse adamantine » (chin. Jinguang boreboluomi jing, 金剛般若波羅蜜經) (AP7914). C’est un dialogue entre Buddha et son grand disciple Subhūti (chin. Xuputi, 須菩提) (voir AP7914). Il y est question de la sagesse transcendante, celle permettant de trancher le voile de l’ignorance et d’atteindre l’état d’éveil qui est celui de qui a compris les sens de la vacuité, śūnyatā (chin. kong, 空), des choses et des pensées, toutes interdépendantes et n’ayant pas, par conséquent, d’existence propre, fixe et immuable. Elle est la sixième des Pāramitā et naît de l’obtention préalable des cinq autres : générosité, éthique, patience, persévérance et concentration. La composition est du type usuel avec même l’étang précieux et les âmes renaissantes, ainsi que des musiciens jouant pour un danseur en dessous de la plate-forme du trône du Buddha. L’assemblée est immense. Les architectures au-dessus évoquent sans doute le monastère établi dans le parc Jetavana (chin. Zhiduopanna, 祇哆槃那), tandis que les six scènes d’enseignement au-dessous de la peinture sont peut-être associées à celui des six Pāramitā.